Interview Henri Leconte avant les 2 Tours d’Horloge (5-6-7 novembre 2021)

© Christian Wilmes

A quand remonte votre passion pour le sport automobile ?

Ce sport m’a attiré dès mon plus jeune âge. Gamin, je confectionnais des engins à quatre roues pour m’amuser autour de la maison de campagne familiale. Puis, j’ai commencé le karting à Valence avec Jean-Pierre Fleur, alias Pipo, motoriste réputé qui travaillait pour BMW, Peugeot… C’est lui, le premier, qui m’a initié au sport auto. J’ai ensuite appris à conduire une voiture avec une Mitsubishi Lancer Turbo. Je m’en souviendrai toute ma vie. C’était sur le circuit de Linas Montlhéry avec comme professeur Jean-Pierre Malcher (triple champion de France de Supertourisme, 5 fois vainqueur des 24 Heures de Chamonix…). Ma première auto personnelle a été une Peugeot 104 ZS que j’avais gagnée lors d’un tournoi de tennis. Je l’ai aussitôt confiée à un préparateur pour optimiser ses performances. C’est ainsi que je suis arrivé dans le milieu du sport automobile. J’étais aussi devenu très copain avec Paul Belmondo que j’allais voir quand il courrait en Formule Renault. Dans les années 1980, j’ai aussi eu la chance de côtoyer les grands pilotes français de l’époque : les Arnoux, Beltoise, Jabouille, Jarier, Laffite, Prost, Ragnotti, Schlesser…  Puis de rouler dans le Trophée Andros avec BMW et des pilotes comme Yvan Muller et Bertrand Balas qui m’ont appris à piloter sur la glace. C’était fabuleux ! J’ai beaucoup appris et cela m’a bien servi pour piloter la TVR sous la pluie.

Pourquoi le sport auto vous plait-il ?

Il y a beaucoup de similitudes avec le tennis : la compétition, le combat, seul face à l’adversaire. Faire ses propres choix, prendre ses propres décisions lors d’un match comme durant une course. Sans oublier le plus important, le plaisir de piloter et de ressentir des sensations que seul le sport auto peut procurer. J’ai toujours eu un moteur dans le ventre. J’adore ça ! Si je n’étais pas devenu joueur de tennis professionnel, j’aurais aimé devenir pilote de Formule 1.

Comment avez-vous découvert les 2 Tours d’Horloge ?

J’ai rencontré Eric Van de Vyver (le créateur des 2 Tours d’Horloge et de V de V Sports) à la fin des années 1990 par l’intermédiaire d’Yves Morizot (fondateur de Stand 21) lors d’un salon. Nous avons sympathisé. Puis, j’ai participé à l’une des courses qu’il organisait. Puis à deux. J’ai ensuite roulé sur la TVR V de V Sports, puis sur la Porsche, à Jarama, à Magny-Cours…. Eric organisait énormément de courses et nous roulions ensemble.

En quoi l’atmosphère des courses historiques et en particulier des 2 Tours d’Horloge vous a-t-elle séduit ?

Nous vieillissons tous. J’ai 58 ans. Je n’ai plus l’âge de disputer des courses Sprint. Je suis un pilote de course d’endurance et les 2 Tours d’Horloge sont un format que j’apprécie particulièrement. Il faut ménager la mécanique de ces machines classiques pour aller au bout des 24 heures de course. Ce sont aussi des sensations que l’on n’éprouve pas au volant d’une voiture moderne. On fait corps avec elle. On est à son écoute. C’est un pilotage à l’ancienne ! L’ambiance est également extraordinaire. Le travail que réalise Eric, avec sa fille Laure et toute son équipe, est fabuleux. Les équipages viennent pour éprouver et prendre du plaisir.

Quelques mots sur la voiture que vous allez piloter…

C’est une TVR Griffith 200 de 1964 motorisée par un V8 Ford 289 de 400 chevaux, boite de vitesses 4 rapports, avec énormément de couple et une sonorité fabuleuse. On prend 310 km/h en bout ligne droite. C’est une auto démoniaque qu’il ne faut pas brusquer.

Le week-end des 6-7 novembre verra la renaissance des 2 Tours d’Horloge. On imagine que vous êtes impatient d’y être ?

Un évènement comme les 2 Tours d’Horloge sur un circuit aussi mythique que celui du Paul Ricard est magique. C’est un moment que les gens attendent et où ils ont envie de se retrouver. Surtout après la période de pandémie et de privations que nous avons tous vécues. Tous ont envie de se faire plaisir et de profiter de ces instants à part. Je vais arriver sur place dès le mercredi pour me mettre bien dans l’ambiance. Je n’ai jamais roulé sur le nouveau tracé du Paul Ricard. Je vais devoir prendre mes marques. Nous avons remporté notre catégorie lors des 6 Heures de Magny-Cours organisées par V de V Sports en mai dernier. Mes équipiers et moi allons essayer de rééditer cette performance.

copyright photos Hugues Laroche, Jacques Letihon, V de V Sports, Christian Wilmes, Mariline Roussel, HL and Co

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